(UDTR) Conférence : Biopolitique et Spectacle.
Dans le cadre de l’Université des Terres, conférence à la librairie Milan Noir.
« Une des plus massives transformations du droit politique au XIXe siècle a consisté, je ne dis pas exactement à substituer mais à compléter, ce vieux droit de souveraineté – faire mourir ou laisser vivre – par un autre droit nouveau, qui ne va pas effacer le premier, mais qui va le pénétrer, le traverser, le modifier, et qui va être un droit, ou plutôt un pouvoir exactement inverse : pouvoir de “ faire ” vivre et de “ laisser ” mourir. » Michel Foucault.
Comment les théories du Spectacle chez Guy Debord ou celle du biopouvoir chez Michel Foucault peuvent-elles nous éclairer sur le présent et, notamment, sur la gestion de la pandémie de COVID-19 ? De quelle manière s’épousent dans la gouvernementalité sanitaire les impératifs de la marchandise, le fétichisme qu’elle suscite, et la remise au goût du jour des formes les plus archaïques du pouvoir disciplinaire – par exemple le confinement.
Depuis ces deux théories qui partagent une vision à la fois massifiante et individualisante des stratégies du pouvoir, Jean François Gava, docteur en philosophie et licencié de sciences économique tentera de nous fournir quelques armes théoriques pour mieux appréhender le présent.
Sortes de prologue à la journée de débat consacré aux mesures mises en place face à la pandémie Jean-François Gava introduira ces deux notions afin que nous puissions en débattre à armes égales.
Faisant fond sur la critique de l’économie politique, Jean François Gava développe à Bruxelles une sociologie spéculative élargie au vivant en général, le spéculatif devant s’entendre comme insistance dans l’organique, primauté accordée aux agencements, préséance du lien et de la totalité. Auteur de quelques ouvrages, dont Autonomie ou capital et Machinisme, fantasme, il a soutenu à Toulouse en 2007 une thèse consacrée, sur fond de spinozisme, au rapport entre logique et politique chez Hegel ainsi qu’à sa critique marxienne, qui tient dans le fameux brouillon de 1843, dit de Kreuznach (Critique du droit public hégélien), dernier texte de la main de Marx avant son exil définitif hors d’Allemagne.
Docteur en philosophie de l’université de Toulouse II (Le Mirail), Jean-François Gava (1969) a travaillé tour à tour comme chercheur universitaire, fonctionnaire, précepteur et enseignant. Il a invité à la constitution d’une communauté de recherches en forme d’atelier de logomachie autocritique (CREALA). Il a été professeur-chercheur invité 2011/2012 à l’École d’économie de l’Universidad Nacional (UNA), au Costa Rica.
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